Deux mois qu’un mur de briques a été bâti à la va-vite entre la porte de la Villette et Pantin pour tenter d’empêcher la circulation des consommateurs de crack. Depuis fin septembre, le bras de fer entre la mairie de Paris et l’Etat est au point mort. Il y a bien eu l’annonce de la création «de nouveaux lieux dédiés à l’accueil et au repos […] soutenue par les services de l’Etat», puis la prolongation pour trois ans des structures expérimentales accueillant de la consommation de drogues. Mais depuis ? Pas grand-chose, déplore Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo.
Quelles sont les pierres d’achoppement du travail engagé entre la mairie de Paris et l’Etat sur le dossier du crack ?
On a apprécié l’arbitrage du Premier ministre sur les lieux d’accueil mais nous sommes dans une forme de «en même temps» macroniste inconfortable. Le gouvernement est d’accord pour promouvoir les salles de consommation rebaptisées «haltes soins addictions», un terme qui recouvre une réalité plus globale que le simple sujet de la consommation supervisée, mais en même temps l’Etat ne se donne pas les moyens