Menu
Libération
Interview

Emmanuel Grégoire : «La hausse de la taxe foncière à Paris est une décision de gauche et juste»

Article réservé aux abonnés
Face aux attaques «trumpistes» de la majorité, qu’il juge non exemptes de visées électoralistes, le premier adjoint d’Anne Hidalgo appelle le gouvernement à s’inspirer de la politique fiscale de Paris pour financer «l’urgence écologique et sociale».
Anne Hidalgo et son premier adjoint, Emmanuel Grégoire (au centre), à Paris le 13 septembre. Ils visitent le chantier d'un immeuble en cours de réhabilitation énergétique. (Emmanuel Dunand /AFP)
publié le 29 novembre 2022 à 10h58

Demande de mise sous tutelle financière, attaques sur le montant de la dette et la supposée «faillite» de la ville, mise en cause de la légitimité démocratique de la maire de Paris : Emmanuel Grégoire, le premier adjoint, répond pour Libération aux critiques adressées à la gestion de la ville, en dévoilant les chiffres du projet de budget pour 2023. Il défend également la hausse controversée de la taxe foncière, qu’il juge supportable dans une ville où les ménages propriétaires se sont enrichis grâce à la flambée des prix de l’immobilier et qui va permettre à la ville de continuer à financer des mesures sociales qui profitent aux 2,1 millions de Parisiens.

Comment comprenez-vous l’offensive des trois ministres du gouvernement contre votre gestion municipale ?

Il y a une volonté de nous attaquer très puissamment sur un registre totalement ubuesque de la part d’un gouvernement, la mise sous tutelle, la pyramide de Ponzi, etc. : on est dans une surenchère de mots qui n’a aucun fondement juridique et politique. On peut imaginer qu’à moins de quatre ans des élections municipales, ce n’est pas innocent. Mais la bataille pour le leadership s’annonce rude en interne, puisque vous avez Beaune qui dit quelque chose, et Attal qui le contredit… C’est une guerre interne autant qu’une guerre avec nous.

La mise