En résumé :
- Aucun incident majeur n’a été signalé par les autorités dans la nuit du mardi 4 à ce mercredi 5 juillet, après déjà deux nuits précédentes où les affrontements s’étaient réduits. 16 interpellations et 8 bâtiments incendiés ou dégradés ont été recensés par le ministère de l’Intérieur ce mercredi matin.
- La commission des Lois du Sénat a entendu ce mercredi à 16 h 30 le ministre de l’Intérieur au sujet des «émeutes survenues depuis le 27 juin 2023», suite à la mort de Nahel. Le ministre de l’Intérieur s’est refusé à faire un parallèle avec les troubles de 2005.
- Après l’annonce de la plainte de la mère de Nahel contre Jean Messiha, ce proche d’Eric Zemmour a clôturé dans la nuit «la cagnotte de la honte» en faveur de la famille du policier ayant tiré sur l’adolescent.
Refus d’obtempérer : Houlié (Renaissance) favorable à une évaluation de la loi Cazeneuve. Le président de la commission des Lois Sacha Houlié (Renaissance) s’est dit favorable mercredi à une mission d’évaluation à la rentrée sur le «refus d’obtempérer» et sur la loi de 2017 qui régit l’usage des armes à feu par les policiers et gendarmes. «On a réfléchi à la faire dès les événements qui ont conduit à la mort du jeune Nahel», a expliqué le député de la Vienne devant l’association des journalistes parlementaires (AJP), tout en soulignant que lancer dès à présent des travaux serait vécu comme une «récupération» de la mort de ce jeune conducteur de 17 ans, tué par un tir de policier lors d’un contrôle.
Annulation du concert destiné à collecter des fonds en soutien aux jeunes interpellés. A l’entrée de la Flèche d’Or, une salle de concert du XXe arrondissement de Paris, un communiqué a été affiché ce mercredi soir. «C’est avec un grand regret que nous vous annoncé le report de la soirée de levée de fonds pour les familles des jeunes victimes de violences policières. Suite à la sur-médiatisation de cet événement par des médias loin de notre ligne politique, et sa récupération par des groupes, personnalités et médias d’extrême droite, nous y sommes malheureusement contraint.e.s pour des raisons de sécurité.» Le concert initialement prévu ce soir, organisé par le collectif Legal Team Antiraciste, devait financer une partie des frais liés à la défense juridique des jeunes interpellés suite au meurtre du jeune Nahel par la police. Des artistes comme Sarah Maison, AnNie Adaa ou encore Malaise Vagal devaient être présents sur scène. Mais la médiatisation de l’événement «a pris une ampleur que nous ne sommes pas en mesure de maîtriser dans un délai si court et dans un climat anxiogène et délétère» écrivent les gérants de la Flèche d’Or.
En 24 heures, 900 kilos de feux d’artifices saisis. Plus de la moitié du volume saisi l’an dernier a été intercepté en une jounée. Près de 900 kilos de mortiers d’artifice, prisés des émeutiers pour attaquer les forces de l’ordre, ont été saisis au cours des dernières 24 heures. Un stock de «492 kilos d’engins pyrotechniques non déclarés» a été confisqué dans un magasin d’artifice d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), annonce ce mercredi soir, dans un tweet, la préfecture du département situé au nord de Paris. Les mortiers et fusées ont été détruits et le commerce fermé pour «travail dissimulé».
#AntiFraude
— Préfet de la Seine-Saint-Denis (@Prefet93) July 5, 2023
Opération du @prefet93 et du @Procureur93 dans un magasin d’artifices à #Aubervilliers
✅ Confiscation de 4️⃣9️⃣2️⃣kg d’engins pyrotechniques non déclarés
✅ Destruction des mortiers et des fusées
✅ Fermeture administrative du commerce pour travail dissimulé pic.twitter.com/oQwKKTyOGj
Mardi soir, ce sont 400 kilos de mortiers d’artifice qui ont été saisis dans un quartier nord de Paris. Cette découverte a, elle, eu lieu lors du contrôle d’une fourgonnette au niveau de la porte de Clignancourt, au nord de la capitale, et trois personnes ont été interpellées, avait annoncé la préfecture de police dans un tweet mardi soir. Les cartons étaient chargés de «chandelles romaines» (tubes de carton ou métal chargés de projectiles lumineux, ndlr) de la marque Jorge, une entreprise polonaise qui domine le marché.
#StopMortiers 🧨❌ | Saisie impressionnante par les policiers à #Paris18, Porte de Clignancourt ↩️
— Préfecture de Police (@prefpolice) July 4, 2023
➡️ 300 kilogrammes de mortiers d'artifices découverts dans le coffre d’un vehicule
✅ 3 interpellations
⛔️ les contrôles continuent pic.twitter.com/hG69QRhg2H
En 2022, les saisies douanières de mortiers d’artifice et autres matériels pyrotechniques ont atteint 1 578 kg de marchandises en France, pour 60 constatations. En 2021 et 2020, les saisies étaient respectivement de 345 kg et 146 kg.
Lire notre enquête
Mort de Nahel : des policiers ont-ils menti dans leurs premières déclarations ? C’est une version qui avait d’abord été reprise par nombre de médias. Selon une information révélée par Le Parisien, une fiche de police de l’intervention ayant abouti à la mort de Nahel suite à un tir policier à Nanterre le 27 juin indique que «le conducteur a essayé de repartir en fonçant sur le fonctionnaire». Une version rapidement démentie après la diffusion d’une vidéo de l’intervention sur les réseaux sociaux. La fiche, versée à l’enquête judiciaire, est datée au 27 juin à 8 heures, 22 minutes et 45 secondes. Il est impossible à cette heure de déterminer quel policier a donné cette version.
L’Unsa demande à ses syndicats de policiers de se dissocier d’Alliance. L’Unsa a demandé mercredi à ses syndicats de policiers de réaffirmer leur «attachement au combat contre l’extrême droite» et de «se dissocier du syndicat Alliance» avec qui ils avaient rédigé un communiqué aux termes guerriers en réaction aux émeutes urbaines. A l’issue d’un bureau national, l’Unsa demande à «la Fédération autonome des syndicats du ministère de l’Intérieur et à l’Unsa-police de réaffirmer leur attachement aux valeurs fondamentales de la République, à la charte des valeurs de l’Unsa et au combat contre l’extrême droite et ses idées». Elle leur demande aussi «d’affirmer leur autonomie dans leur expression et leur action, et notamment vis-à-vis du syndicat Alliance». Se disant «en guerre», Alliance, syndicat majoritaire de gardiens de la paix, et Unsa-police avaient appelé dans un communiqué au «combat» contre les «nuisibles» et les «hordes sauvages» qui prennent part aux émeutes nocturnes après la mort du jeune Nahel.
L’avocat d’un jeune homme dans le coma va porter plainte. L’avocat d’un jeune homme dans le coma après avoir subi une blessure à la tête dans une ville de Meurthe-et-Moselle où intervenait le Raid vendredi a annoncé mercredi qu’il allait déposer plainte pour «tentative d’homicide volontaire». Me Yassine Bouzrou, également avocat de la famille de Nahel, compte déposer plainte «dans les 48 heures» et va demander l’ouverture d’une information judiciaire, a-t-il indiqué, confirmant une information du journal Le Monde. Me Bouzrou précise que son client «est hospitalisé, dans le coma» depuis qu’il a «souffert d’une blessure très grave à la tête» à Mont-Saint-Martin, une commune proche de Longwy située à la frontière de la Belgique et du Luxembourg. Selon ses proches, interrogés par Le Monde, le jeune homme a reçu un projectile tiré par un policier du Raid. «D’après mes informations, il ne participait pas aux émeutes et n’a commis aucun refus d’obtempérer», a souligné Me Bouzrou.
Dupond-Moretti annonce un «flyer» pour rappeler leurs obligations aux parents. Après les numéros verts, les flyers. Le garde des Sceaux Eric Dupond Moretti en appelle à la responsabilité des parents suite aux émeutes qui ont touché le pays après la mort de Nahel. Pour ce faire, la chancellerie annonce la distribution d’un flyer rédigé par les soins du ministre. Le texte identifie trois responsabilités des parents : la responsabilité civile - payer les réparations des dégradations matériels et /ou des vols de leur enfant mineur - leur responsabilité pénale «en cas de manquement aux obligations parentales» ainsi que l’obligation de se présenter aux convocations de la justice, au risque d’y être amené par la force publique ou de se voir infliger une amende.
Marseille : enquête sur de présumées violences des forces de l’ordre ayant fait un blessé. Un jeune homme a été blessé à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche, émaillées d’émeutes, a priori victime de membres des forces de l’ordre, entraînant l’ouverture d’une enquête pour violence en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique, a annoncé le parquet mercredi. Une information judiciaire a été ouverte pour violence en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé une ITT supérieure à 8 jours, «suite à des blessures constatées sur un jeune homme de 21 ans ayant conduit à son hospitalisation», détaille le parquet, en précisant que le pronostic vital de la victime n’était pas engagé. «Les faits se seraient déroulés dans le centre-ville de Marseille», ajoute le parquet de Marseille, sans aucune autre précision. La police judiciaire et l’Inspection générale de la police nationale ont été co-saisies de cette enquête.
Une personne fichée S parmi les interpellés. Le ministre de l’Intérieur déclare devant les sénateurs qu’une personne fichée S a été interpellée depuis le 27 juin. Moins de 2 % des personnes interpellés étaient par ailleurs connues des des forces de l’ordre. Répondant à une question du sénateur socialiste Jérôme Durain sur les «milices d’extrême droite» présentes dans les rues d’Angers ou de Chambéry, Darmanin assure qu’elles ont «existé». Des interpellations ont eu lieu, a-t-il ajouté. Le ministre a également évoqué le groupe d’«anti-casseurs» qui a sévi à Lorient, «une mobilisation en dehors de tout cadre» des militaires, selon le ministre. Le ministère des Armées ouvert une enquête interne.
L’IGPN et l’IGGN saisies de 10 enquêtes sur les agissements des forces de l’ordre pendant les émeutes. L’IGPN, la police des polices, et son pendant pour la gendarmerie, l’IGGN, ont été saisies de 10 enquêtes depuis le début des violences qui ont suivi la mort de Nahel, tué par la police dans un contrôle routier, a déclaré jeudi Gérald Darmanin. «Il n’y a que 10 saisies de l’IGPN ou l’IGGN», a déclaré sans plus de détail le ministre de l’Intérieur, auditionné par la commission des Lois du Sénat. Deux de ces enquêtes sont connues : l’une est menée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) après la grave blessure à la tête dont a été victime un jeune homme, actuellement dans le coma, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) où intervenait le Raid le 30 juin. L’autre, menée par l’IGPN et la police judiciaire, concerne la mort d’un homme de 27 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, possiblement victime d’un tir de projectile de «type flash-ball», selon le parquet.
Darmanin écarte le parallèle avec les émeutes de 2005. Devant les sénateurs, le ministre de l’Intérieur réfute le parallèle avec les événements de 2005, après la mort de Zyed et Bouna, électrocutés dans un transformateur. A l’époque, rappelle Darmanin, les violences avaient duré 21 jours. «Au bout du 10e jour, le gouvernement impose l’état d’urgence à son ministre de l’Intérieur. Ça a duré malgré l’état d’urgence. Il y a eu plus d’émeutes après qu’avant», souligne le ministre. «Moins de villes étaient concernées» et les «émeutiers étaient plus âgés», ajoute-t-il, évoquant également l’inexistence des réseaux sociaux. Et Darmanin de conclure : «Nous avons des choses très différentes.»
Face aux sénateurs, Darmanin dresse le bilan d’une «violence extrêmement forte». Le ministre de l’Intérieur a listé les dégradations commises depuis le 27 juin. A savoir 23 878 feux de voiries, 12 301 véhicules incendiés, plus 2 000 de bâtiments ciblés, dont 273 appartenant aux forces de l’ordre, 105 mairies, 168 écoles. Dix-sept atteintes aux élus ont également été recensées. Depuis le 27 juin, 3 505 personnes ont été interpellées, notamment avec l’appui des unités d’interventions comme le Raid, le GIGN ou la BRI. Celles-ci sont intervenues dans «des conditions conformes à la loi et à la déontologie» policière, selon Darmanin. Lequel salue également le «gros travail des services de renseignement, dont la DGSI». Par ailleurs, «la sociologie des émeutiers, des délinquants interroge», estime-t-il. Et notamment leur âge : la moyenne des personnes interpellées étant de 17 ans. «Un tiers sont mineurs», précise Darmanin et 60 % «n’ont pas de casier et ne sont pas connus des services de police». Quarante personnes étrangères ont été placées en Centre de rétention administrative (CRA).
«Nous voulons des explications sur qui a fait quoi.» Le président (Les Républicains) de la commission des lois au Sénat, François-Noël Buffet, a introduit l’audition du ministre de l’Intérieur ce mercredi à la Chambre haute. Evoquant un «événement dramatique», il a estimé que «sur le fond, les questions demeurent. On s’interroge pour savoir quels remèdes [s’appliqueront] demain». Une semaine après la mort de Nahel à Nanterre, le ministre de l’Intérieur est interrogé sur les nuits d’émeutes observées partout en France depuis le 27 juin. «Mairies, bibliothèques, espaces publics, lieux communaux ont été attaqués, incendiés. On se rend compte que c’est la République qui est attaquée», a déclaré en préambule Buffet.
Gérald Darmanin arrive en commission des lois du Sénat après les émeutes, une semaine après la mort de Nahel.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin auditionné par la commission des lois du Sénat après les émeutes, une semaine après la mort de Nahel. pic.twitter.com/c33hAW756d
— Victor Boiteau (@v_boiteau) July 5, 2023
Un concert pour collecter des fonds en soutien aux jeunes interpellés. Pour financer une partie des frais liés à la défense juridique des jeunes interpellés suite au meurtre du jeune Nahel par la police, le collectif Legal Team Antiraciste organise un concert ce mercredi soir à la Flèche d’Or, dans le XXe arrondissement de Paris. Des artistes comme Sarah Maison, AnNie Adaa ou encore Malaise Vagal seront présents sur scène. La démarche s’ajoute à une cagnotte créée le 1er juillet, qui a récolté jusqu’ici 75 000 euros.
Mort d’un homme à Marseille après un tir «probable» de LBD : sa femme assure que son mari «prenait des photos» des violences urbaines. La femme de l’homme de 27 ans tué à Marseille dans la nuit du samedi 1er juillet au dimanche 2 juillet par un tir de LBD «probable» prend la parole ce mercredi 5 juillet chez nos confrères de RTL. «Mon mari n’a rien fait de mal. Depuis qu’il a eu un enfant, il a tout arrêté. Il n’est pas de ce genre qui casse. Il ne faisait rien, il regardait les gens, prenait des photos. C’est tout ce qu’il faisait», assure-t-elle. Surtout, la femme explique être en possession d’une vidéo «qui prouve que [son] mari n’a rien fait. Même la procureure m’a dit que mon mari n’était pas avec les émeutiers. A mon avis, c’est le policier qui a tiré dessus. Il l’a vu en train de le filmer, il a tiré avec un flash-ball. Quand on a voulu le sauver, il était déjà mort. On est sous le choc. Il m’a laissée avec un enfant en bas âge et je suis enceinte d’un mois. Vous imaginez quand il va grandir ? Qu’est-ce que je vais lui dire ?»
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Cagnotte de soutien à la famille du policier : les réactions des députés. Clôturée mercredi soir, la cagnotte lancée par le polémiste d’extrême droite Jean Messiha en soutien à la famille du policier qui a tué le jeune Nahel, 17 ans, a récolté plus d’1,5 millions d’euros. Le député Renaissance Sacha Houlié explique dans le Parisien que «le pire serait de l’interdire et de la voir rétablir par la justice» et que «contrairement à la cagnotte qui avait été faite pour les gilets jaunes, il ne semble pas que son objet soit délictuel».
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L’élu EELV Julien Bayou affirme qu’«il faut fermer cette cagnotte» et fustige la récupération politique du RN de ce meurtre, qu’il qualifie de «charognard de l’actualité». Le député LFI Carlos Bilongo estime quant à lui cette cagnotte «regrettable» car elle constitue selon lui une incitation aux crimes racistes : «Tuez un noir et un arabe et vous allez gagner un million.» Le RN et LR considèrent quant à eux qu’il s’agit d’un message de soutien du peuple français aux policiers et de ras-le-bol face aux révoltes que connaissent de nombreux quartiers populaires en France depuis la mort de Nahel, tué par la police le 27 juin dernier.
L’avocat de la famille de Nahel critique la justice dans une interview. Très présent sur le terrain médiatique depuis que Nahel a été tué la semaine dernière, l’avocat de la famille de l’adolescent de 17 ans, Yassine Bouzrou, est à plusieurs reprises allé à l’encontre du discours de la police ou des journalistes. Dans une interview au Monde publiée ce mercredi, il lie notamment violences policières et système judiciaire. «Il n’y a pas de problème policier en France, il y a un problème judiciaire. Tant que la justice protégera d’une manière aussi flagrante les policiers, ils n’auront aucune raison de modifier leur comportement. La responsabilité est d’abord judiciaire.» Et d’ajouter : «Des premières communications des parquets jusqu’à l’utilisation de l’IGPN ou des expertises, tout est fait pour criminaliser nos clients et protéger les forces de l’ordre».
«Couper» les réseaux sociaux : l’Elysée obligé de tempérer Macron. Couper ou ne pas les réseaux sociaux en cas de crise ? Ce n’est pas Recep Tayyip Erdogan ou Viktor Orbán qui se posent cette question mais bien Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a amorcé, mardi 4 juillet à l’Elysée devant les maires, une réflexion sur la censure des réseaux sociaux lors de situations critiques, comme les émeutes de la semaine dernière. Une idée pas franchement nouveau monde et encore moins libérale, comme Macron s’était pourtant vendu en 2017, et que l’Elysée ne semble pas trop assumer. A lire dans Chez Pol.
Une circulaire du gouvernement pour reconstruire. «Une circulaire de la Première ministre» a «été prise cette nuit» pour «simplifier» la reconstruction de «tout ce qui a été détruit», «sans délai», a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran ce mercredi midi à l’issue du Conseil des ministres. Le texte «permet de répondre probablement à 90 % voire 95 % des situations», a-t-il assuré, sans plus de précisions. Le président Emmanuel Macron avait dit mardi devant les maires des communes concernées réunis à l’Elysée sa volonté d’adopter une «loi d’urgence» pour accélérer cette reconstruction. Certaines situations nécessitent toutefois un changement de la loi, a-t-il relevé. «Si jamais vous ne les construisez pas à l’identique, si vous êtes en zone des architectes des Bâtiments de France, par exemple, il y a des délais légaux qui s’imposent avec des analyses», a déclaré Olivier Véran.