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Banlieue

En Seine-Saint-Denis, l’Etat en terrain (re)conquis

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Le Premier ministre Jean Castex a présidé samedi à Clichy-sous-Bois une réunion de suivi du Comité interministériel à la ville (CIV). L’occasion de rappeler l’ampleur des moyens déployés par l’Etat pour permettre au département de rattraper son retard dans de nombreux domaines.
Un immeuble du Chêne-Pointu, un quartier à Clichy-sous-Bois, dans la banlieue parisienne. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 12 juillet 2021 à 14h44

Anru, Plan Etat fort, Plan de relance, Quartiers d’été… Qu’on ne s’avise plus de dire que la Seine-Saint-Denis est un territoire délaissé : elle bénéficie au contraire de toutes les attentions et de tous les moyens de l’Etat, et la République y est «partout chez elle». Tel est le message que le Premier ministre Jean Castex, accompagné des ministres et secrétaires d’Etat Elisabeth Borne (Travail), Emmanuelle Wargon (Logement), Roxana Maracineanu (Sports), Nadia Hai (Ville) et Nathalie Elimas (Education prioritaire), a voulu faire passer samedi, lors d’une visite menée tambour battant pendant sept heures, de Clichy-sous-Bois à Aulnay-sous-Bois, et qui aura passé en revue toutes les thématiques, du logement à la sécurité en passant par la santé, l’éducation et le sport.

Le logement. C’est le point noir d’un département qui compte 38% de logements sociaux, 110 000 dossiers en attente, mais aussi un «parc privé potentiellement indigne» représentant 7,5% des habitats, un record national. Et Clichy-sous-Bois, dont le maire socialiste Olivier Klein est aussi le président de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), fait figure de symbole de cette volonté de reconquête républicaine. Foyer des émeutes de 2005, déclenchée par la mort accidentelle de deux jeunes qui voulaient échapper à un contrôle de police, la ville a bénéficié du plus gros plan de rénovation urbaine jamais conçu en France (621 millions d’euros).

De fait, beaucoup a été fait, même si beaucoup res