Pourrait-on encore construire Beaubourg ou la Bibliothèque nationale de France aujourd’hui, sans parler du périphérique ou du tunnel sous Fourvière à Lyon ? Sans remonter aussi loin, pourrait-on réaménager la place de la République, inaugurée il y a neuf ans ? Plus largement, peut-on encore entreprendre des travaux publics – petits, moyens ou grands – à l’heure de l’urgence climatique ? La question se pose au moment où, partout en France, des projets d’aménagement urbain, immobiliers ou d’infrastructures sont remis en question, et de plus en plus souvent abandonnés, sous la pression d’une opinion désormais soucieuse de limiter au maximum les atteintes à l’environnement.
Fronde citoyenne
Dernière en date après, en vrac, Notre-Dame-des-Landes, l’autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne ou le téléphérique entre Lyon et Francheville, la décision de la mairie de Paris de renoncer à réaménager le parvis de la tour Eiffel selon les plans de l’architecte Thomas Corbasson. Le projet de r