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Grand Prix de l’urbanisme 2023 : Simon Teyssou, archi des champs

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Installé au cœur du Massif central, le discret architecte a été récompensé mercredi pour ses interventions modestes en milieu rural et périurbain. Un coup de projecteur bienvenu à l’heure où la crise écologique impose de ménager l’existant.
L'architecte Simon Teyssou, Grand Prix de l'urbanisme 2023. (DR)
publié le 21 décembre 2023 à 18h35

Pour quelques heures, le bourg du Rouget-Pers, 1 300 habitants au cœur du Massif central, est redevenu, ce mercredi 20 décembre, le centre de la France. Sur les cartes de géographie, il l’est toujours, pile dans la diagonale du vide, mais dans les têtes c’est une autre histoire. C’est dans ce village du Cantal, non loin d’Aurillac, que Simon Teyssou, Grand Prix de l’urbanisme 2023, a installé son agence, l’Atelier du Rouget, il y a plus de vingt ans. Là où il a forgé sa pratique et sa pensée, à l’écart des sentiers métropolitains battus. Teyssou est venu à Paris recevoir sa distinction avec toute son équipe. Et quand le haut fonctionnaire désigné pour remplacer au pied levé le ministre du Logement, absent pour cause de loi immigration, l’a invité sur scène, l’architecte a tenu à les faire tous monter avec lui, dans le grand amphithéâtre de la Cité universitaire où a lieu la cérémonie.

Un Grand Prix de l’urbanisme à un architecte qui n’est pas urbaniste et ne s’intéresse pas aux villes, mais aux champs ? Lors du cocktail qui a suivi, cette audace a fait grincer les dents des pontes de la profession. Déjà que, l’an passé,