Habiter un quartier aussi prestigieux que le faubourg Saint-Germain, à deux pas de l’Assemblée nationale et des Invalides, semble importer peu à Kuthub Khan. Ou pas autant, du moins, que la «chance» offerte à ses enfants de pouvoir fréquenter l’école publique du quartier. Une opportunité qui, espère ce Français d’origine sri-lankaise, devrait leur assurer un avenir bien meilleur que le sien. Appuyé au garde-fou du balcon de son trois-pièces, qui donne sur un jardin suspendu, ce père de famille de 53 ans mesure sa bonne fortune : vu son salaire (1 350 euros) et l’allocation perçue par son épouse handicapée (900 euros), il n’aurait jamais dû vivre là, au 10 rue Saint-Dominique, au cœur du VIIe arrondissement parisien. Mais il fait partie des heureux élus de l’îlot Saint-Germain, composé de 254 logements sociaux, d’une crèche et d’un gymnase, désormais propriété de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP). Cet ancien couvent du XVIIe siècle abritait le ministère des Armées depuis Napoléon, jusqu’à son déménagement à Balard, dans le XVe arrondissement, en 2015.
«Dans les discussions avec les habitants des nouveaux logements sociaux, ce qui revient le plus, c’est la réussite scolaire de leurs enfants, la possibilité d’être tiré vers le haut», confirme Ian Brossat, l’adjoint communiste au Logement et candidat aux sénatoriales. «Pour un pacte de l’ensemble des pouvoirs publics en faveur du logement social à Paris» : mercredi 13 septembre, la maire Anne Hidalgo