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Libération
Interview

«La mairie de Paris a un problème de mégalomanie urbanistique»

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Né sur Twitter il y a un an, #SaccageParis cible Anne Hidalgo et sa majorité municipale. Quentin Divernois, l’un des animateurs de cette campagne de tweets ironiques, explique les motivations d’un mouvement qui a fait souche dans le paysage parisien.
Anne Hidalgo et son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, lors de la présentation de ses vœux aux élus de la ville de Paris et de la métropole parisienne, en janvier 2020. (albert facelly/Photo Albert Facelly pour Libér)
publié le 19 mars 2022 à 11h15

Il y a un an faisait irruption sur les réseaux sociaux le hashtag #SaccageParis. Plus de 2,7 millions de tweets plus tard, ce mouvement, qualifié par la presse spécialisée de plus grosse «crise numérique» de l’année 2021, continue de pilonner la majorité d’Anne Hidalgo, raillant ses aménagements urbains, moquant sa «novlangue», jetant une lumière crue, aussi, sur ses ratés : la végétalisation des pieds d’arbre en est l’exemple le plus criant. Vrai prénom, faux nom : Quentin Divernois, qui officie sous le compte @QsB75, est un ingénieur de 33 ans. Un Parisien qui roule à vélo et vote Hidalgo. Du moins votait. Il bascule à la fin du premier mandat de la maire socialiste, en 2020, exaspéré par le «dogmatisme» d’une équipe qui, à l’en croire, ne se remet jamais en question et avalise par des consultations «bidon» des projets ficelés à l’avance. Il poste des photos avant/après seul dans son coin, avant de rallier la bannière du mot-dièse lancé le 20 mars 2021 par @Panamepropre, derrière lequel se cache un cadre du privé de 53 ans.

«Le hashtag m’a permis de défendre des choses que je défendais avant sans aucune visibilité», exp