C’est le plus gros chantier de la deuxième mandature d’Anne Hidalgo, le plus cher et le plus menacé : la transformation de la porte de Montreuil, sinistre rond-point routier, dangereux et pollué, en une esplanade végétalisée de 3,5 hectares, flanquée, côté Montreuil et Bagnolet, d’immeubles de bureaux, d’une grande halle destinée à accueillir le marché aux puces – aujourd’hui sur un parking – et d’un hôtel 4 étoiles en surplomb du périphérique. Un projet à 100 millions d’euros, financé en majeure partie par un groupement associant Nexity, le Crédit agricole immobilier et Engie, lauréat en 2019 du concours international Reinventing cities et conçu, pour la partie centrale, par l’agence TVK, les aménageurs de la place de la République.
Un projet qui s’inscrit dans une refonte globale des entrées de la capitale, afin de retisser le lien entre Paris et sa banlieue, mis à mal par la construction du périphérique il y a cinquante ans. Un projet «100 % décarboné», «neutre en carbone dès sa livraison» et aux bâtiments entièrement «réversibles», assurent ses promoteurs. Un projet adopté à une très large majorité par le Conseil de Paris en 2019, et attendu depuis plus de vingt ans par les riverains. Les travaux devaient démarrer dès la délivrance des différents permis de construire et d’aménager, prévue à la fin du semestre.