Libre jeu du marché versus régulation : c’est une bataille classique qui s’est jouée cet été autour des dark stores, ces locaux dédiés à la préparation de livraisons qui ont pris possession des rez-de-chaussée depuis la crise sanitaire. Au grand dam des habitants, des petits commerçants et des élus, confrontés à leur prolifération anarchique et à des règlements dépassés. Mardi, à l’issue d’une réunion au ministère du Logement à Paris, les élus locaux ont obtenu gain de cause : les dark stores seront bien considérés dans le code de l’urbanisme comme des entrepôts, et non comme des commerces. Malgré un intense lobbying des plateformes, le gouvernement a accepté de renoncer à un projet d’arrêté, dévoilé au cœur de l’été, qui aurait grandement facilité leur implantation. Un nouvel arrêté clarifiant leur statut sera pris dans les prochains jours et, avec ce nouveau texte, «il n’y aura plus de flou», a promis Olivier Klein, le ministre délégué à la Ville et au Logement.
Entrepôts illégaux
Cette victoire est d’abord celle du premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire. Le 13 août