Au pied du mur, ils ont mis leurs désaccords, leur déception, voire leur rancœur de côté, et appellent à voter pour Emmanuel Macron le 24 avril. Ils, ce sont les élus ou simples citoyens issus des 1 300 quartiers prioritaires de la ville, grands oubliés de la campagne. Depuis le temps qu’ils attendaient un signe du président, il est enfin venu : ce jeudi, à trois jours du deuxième tour, Emmanuel Macron, en quête de voix de gauche, se rend à Saint-Denis. Dans cet ex-bastion PCF, comme ils l’ont fait dans de nombreuses grandes villes et banlieues du territoire, les électeurs ont plébiscité Jean-Luc Mélenchon, qui a recueilli 61,13% des voix, loin devant le président sortant (16,22%) lors du premier tour.
«A Saint-Denis où un tiers de la population est étrangère, les politiques de préférence ethnique que souhaite instaurer la candidate du Rassemblement national auront de graves conséquences sociales», a écrit le maire socialiste Mathieu Hanotin dans une tribune parue dans le Journal du dimanche. Ajoutant : «Je n’ose pas, non plus, imaginer recevoir, en 2024, à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques, les athlètes du monde entier au côté d’une présidente de la République xénophobe.» Pas de blanc-seing au président-candidat pour autant : dès lundi, «je retrouverai les rangs des opposants