L’étau se resserre sur les fumeurs. A partir de mercredi 1er janvier 2025, les habitants et les touristes de passage dans la ville italienne de Milan ne pourront plus griller leur cigarette dans l’espace public, a récemment annoncé la mairie dans un communiqué. Les fumeurs récalcitrants s’exposent à une amende qui peut aller de 40 à 240 euros.

Seule exception à la règle : si personne ne se trouve à moins de 10 mètres de la main du fumeur. De leur côté, les vapoteurs pourront toujours profiter pleinement de leurs «pauses clopes» en plein air.

La ville gérée par le maire de centre gauche, Giuseppe Sala, avait déjà décidé depuis 2021 et la mise en place d’un «Plan air et climat» de préserver plusieurs zones en extérieur des fumées de cigarettes. Cela s’applique déjà aux arrêts de transports publics, parcs et espaces verts, cimetières ou encore installations sportives.

La mairie a justifié cette nouvelle loi en insistant sur l’aspect écologique et sanitaire : «La mesure a pour objectif de contribuer à réduire les [particules fines] PM10, c’est-à-dire les particules polluantes nocives pour les poumons, et donc à améliorer la qualité de l’air de la ville. Pour protéger la santé des citoyens, y compris également la protection contre le tabagisme passif dans les lieux publics, fréquentés notamment par les plus petits».

Selon les études menées sur la présence de ces particules ultra-fines PM10 dans l’air de la ville lombarde, la cigarette serait responsable de 7 % de la pollution atmosphérique. Connu pour la mode mais aussi pour son centre industriel, Milan est la troisième ville la plus polluée d’Italie et la seizième mondiale, selon l’étude de 2024 par l’entreprise spécialisée dans la qualité de l’air IQAir.

La conseillère chargée de l’Environnement à la ville de Milan, Elena Grandi, a souligné que «le comportement des individus peut faire la différence». Avant d’ajouter que «en tant que fumeuse», elle sera «la première à changer [ses] habitudes.» D’après le quotidien national, ll Giornale, la fédération italienne des buralistes a contesté cette loi auprès du tribunal administratif régional.