Shemseddine est mort. Il avait 15 ans. Il a été frappé à la sortie du collège les Sablons de Viry-Châtillon, dans l’Essonne. C’était jeudi. Le gamin a succombé à ses blessures vendredi. Le maire de la ville, Jean-Marie Vilain, passe sur toutes les télés. Il pleure, impuissant, déboussolé, choqué et malheureux. Comment trouver les mots ? Il pense à la mère de Shemseddine. Comment vivre après ça ? Le gouvernement a réagi. Le président de la République aussi. «Nous serons intraitables contre toute forme de violence» et «il faut protéger l’école de ça». Emmanuel Macron a également exprimé son «plein soutien» et sa «compassion» pour l’adolescent. La situation n’est pas nouvelle. Des enfants meurent dans les quartiers. Tout le temps ; toute l’année.
Des règlements de compte, des rixes, des embrouilles. On peut appeler ça comme on veut. Des gamins remplissent les colonnes de la rubrique faits divers. Des brèves parfois. Quelques lignes seulement pour annoncer la mort de gamins. On passe à autre chose le lendemain en laissant des familles entières et des quartier