A Nice, l’Unesco est un mot magique. Ses lettres s’affichent déjà sur les panneaux publicitaires de la gare, ses syllabes sont traditionnellement articulées lors des vœux du maire Christian Estrosi, son appellation fait rêver restaurateurs et hôteliers. Un sésame pour l’économie du tourisme. Une aubaine pour le politique. Après treize ans d’attente et de dossiers, la «ville de la villégiature d’hiver de la Riviera» a enfin été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Un «honneur» annoncé mercredi par douze coups de canon dans le ciel niçois. Grande fierté en grande pompe.
L’histoire de la candidature à l’Unesco débute en 2008. Comme celle d’Estrosi à la tête de la ville. En devenant maire, il fait de cette appellation une ambition personnelle. Il le répète à la tribune, il le rappelle aux inaugurations. En 2012, c’est l’officialisation du projet. En 2014, l’instauration d’un comité de pilotage. La machine à candidatures est lancée.
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Pour figurer sur la liste, la ville se lance dans un jeu de piste. Le projet incluant uniquement la promenade des Anglais, inspiré de Copacabana, est fragile ? Il sera modifié et élargi à 522 hectares. Un promoteur veut détruire une façade pour bâtir une résidence d’appartements ? L’alignement des fenêtres sera sauvé. La voix du dossier est faible ?