Menu
Libération
Pollution

Nuisances sonores de l’aéroport d’Orly : le long bras de fer des riverains pour obtenir un peu plus de sommeil

Article réservé aux abonnés
Avec seulement six heures et demi de silence par nuit, les voisins de l’aéroport sont bien en dessous des recommandations sanitaires. Remontés et unis, les élus locaux viennent de relancer le gouvernement pour obtenir, à minima, une demi-heure supplémentaire.
A Boissy-Saint-Leger (Val-de-Marne), à l'est des pistes de l'aéroport d'Orly, en mai 2024. (Corinne Simon/Hans Lucas)
publié le 4 avril 2025 à 17h57

Orly, au sud-est de Paris, est l’aéroport le plus urbain d’Europe, avec 750 000 riverains plus ou moins proches, dont 500 000 souffriraient du bruit à la faveur d’un vol toutes les trente secondes. A la différence de Roissy, presque à la campagne au nord de la capitale, où les avions décollent et atterrissent 24 heures sur 24, Orly fait l’objet d’un couvre-feu entre 23h30 et 6 heures du matin. Pas assez pour le sommeil du juste, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui recommande huit heures de tranquillité nocturne.

Le sujet empoisonne les pouvoirs publics depuis un an, mais d’ultimes tractations sont en cours. Depuis un mois, des délégations d’élus locaux sont reçues en rafale à Matignon, au ministère des Transports et par la directrice générale de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris, gestionnaire de Roissy et Orly). Mais sans modifier, pour l’instant, le souhait du gouvernement de ne point trop perturber le trafic aérien.

Ces élus sont pourtant vent debout contre les nuisances sonores, dans une rare unanimité, comme en témoigne un récent courrier signé par 257 d’entre eux (dont 158 parlementaires du cru), de LFI au RN en passant par le président LR du Sénat, Gérard Larcher – difficile de ratisser plus large. Il est adressé à Philippe Tabarot, actuel ministre des Transports, qui a sur son bureau un projet de décret minimaliste rédigé il y a un an par ses services, mais jamais signé à ce jour pour cause de valse ministérielle endiablée dans la foulée de la dissoluti