Quelque 5 000 terrasses estivales font leur retour à partir de mardi premier avril et jusqu’au 31 octobre à Paris. Mises en place après les confinements liés à l’épidémie de Covid, ces terrasses au départ éphémères ont été pérennisées à l’été 2021 et ont connu un pic de popularité en 2022 avec 9 600 demandes d’installation. Mais cette année, seulement 306 nouveaux dossiers ont été déposés, selon la mairie. «On arrive à maturité du dispositif», explique Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint PCF en charge du commerce. «Et on régule fortement puisque seulement 83 autorisations ont été accordées cette année», précise-t-il.
Ces extensions s’installent sur les places de stationnement situées devant la façade des établissements, plus une place de chaque côté, les placettes, terre-pleins et, le soir, sur l’espace situé devant un commerce voisin fermé, si ce dernier est d’accord. Ceci permet de multiplier les places pour des moments conviviaux au soleil. Les autorisations d’occupation du domaine public par les cafés et restaurants ont été reconduites de façon tacite en 2025, sauf pour les changements de baux ou de propriétaires, comme le stipule le règlement des étalages et des terrasses en vigueur depuis 2021.
Mais, en 2026, l’autorisation ne sera plus attribuée automatiquement aux établissements pour lesquels des abus auront été relevés et les restaurateurs devront soumettre une nouvelle fois leur dossier. Dans un rapport sur la gestion des terrasses des bars et restaurants par la Ville de Paris publié fin janvier, la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France constatait notamment «un développement de l’occupation du domaine public source de protestations de la part de certains riverains et associations».
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Les sanctions en cas d’abus sont à la main des élus d’arrondissement mais, comme le souligne Carine Ekon, adjointe au maire du 20e en charge du commerce, ces derniers privilégient «la médiation et le dialogue», en lien avec les commerçants, les polices municipale et nationale, «plutôt que la sanction». Les règles encadrant les terrasses estivales restent inchangées : pas de mobilier de plus d’1m30, pas d’installations électriques (chauffage) ou audiovisuelles, pas de toits, de bâches ou de palettes en bois, et une végétalisation à favoriser.
Les commerçants sont tenus responsables de la propreté, y compris sous leur platelage et autour dans un rayon de 5 mètres, et doivent fermer à vingt-deux heures - contre deux heures du matin pour les terrasses classiques. Le contrôle des terrasses estivales par la police municipale est «systématique» et commence «dans les quinze jours», rappelle Nicolas Bonnet-Oulaldj.