On y roulait à 90 km/h lors de son ouverture, en 1973, et on y roule depuis 2014 à 70 km/h. A partir du 14 septembre 2024, ce sera désormais 50 km/h sur le périphérique parisien. C’est en tout cas ce que la mairie de Paris annonce ce mercredi. Dans les tuyaux depuis quelques mois, cette décision a été actée par la mairie en marge de la présentation de son quatrième plan climat, qui vise à réduire de 80 % son empreinte carbone d’ici à 2050.
Tribune
C’est l’adjoint d’Anne Hidalgo à la transition écologique, Dan Lert, qui l’a évoqué ce mercredi matin, selon des propos rapportés par France Bleu : «Comment accepter que des gamins qui vivent à proximité des autoroutes urbaines que sont le périphérique suffoquent à coups de crise d’asthme en particulier dans les quartiers populaires dans Paris. […] Donc on avance sur la transformation du périphérique avec la mise en place de la voie dédiée au covoiturage et aux transports publics et la limitation de la vitesse à 50 km/h sur cet axe majeur.»
Sur son site, la mairie de Paris reprend la nouvelle et confirme également qu’une «voie réservée au covoiturage et aux transports collectifs sur le boulevard périphérique, héritages des Jeux olympiques et paralympiques de 2024», sera pérennisée après les compétitions. Dans sa communication, elle se justifie ainsi : «Moins de pollution, environnementale et sonore, et plus de sécurité pour les usagers, autant de bonnes raisons de lever le pied ! Aujourd’hui, la vitesse médiane sur le périphérique est de 50 km/h la journée, de 30 à 45 km/h aux heures de pointe et de 60 km/h la nuit.» La mairie de Paris devrait communiquer officiellement leurs mesures sur le sujet jeudi, apprend Libération.
Ces annonces interviennent moins d’une semaine après celle d’un nouveau plan piéton à Paris, visant à créer quelque 100 hectares dédiés à la marche d’ici à 2030, selon la mairie, qui va mettre 300 millions d’euros sur la table. «Il est essentiel de favoriser la marche et cela ne se fait pas par l’opération du Saint-Esprit», avait justifié l’adjoint chargé de la transformation de l’espace public, des mobilités et des transports, David Belliard.