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Récit

Pour Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire, Paris vaut bien une guerre

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La décision du premier adjoint de se présenter dans une circonscription convoitée par la protégée d’Anne Hidalgo a suscité l’ire de la maire de Paris. Le PS local, qui enregistre une vague d’adhésions post-européennes, montre les muscles face à Olivier Faure et les insoumis.
Emmanuel Grégoire, nouveau député de la septième circonscription de Paris, le mardi 9 juillet 2024 à son arrivée à l'Assemblée nationale. (Denis Allard/Libération)
publié le 10 juillet 2024 à 18h44

C’est ce qu’on appelle, en cyclisme, une échappée : quatre jours après la dissolution de l’Assemblée, Emmanuel Grégoire crée la surprise en annonçant sa candidature dans la 7e circonscription de Paris. Personne n’attendait le premier adjoint d’Anne Hidalgo, postulant déclaré à sa succession, sur ce terrain. Lui-même n’avait rien prémédité, la preuve, le lundi 10 juin à l’aube, il s’envole vers la Sicile, une semaine de vacances prévue de longue date avant le rush des Jeux olympiques. Pour reprendre l’avion dès le lendemain, retour à Paris pour tenter de préempter une circonscription convoitée par Lamia El Aaraje. La patronne du Parti socialiste parisien, qui estime s’être fait voler son siège par l’insoumise Danielle Simonnet – investie à sa place par la Nupes en 2022, réélue ce dimanche –, se verrait bien retourner à l’Assemblée. Mais c’est sans compter l’impatience de l’ancien consultant de 46 ans, las de jouer les princes consorts aux côtés d’une reine-maire qui cultive l’ambiguïté quant à ses intentions pour 2026, mettant la loyauté de son bras droit à rude épreuve. «Em