«Les punaises de lit sont un problème de santé publique et doivent être déclarées comme tel». La ville de Paris a demandé au gouvernement ce jeudi 28 septembre de prendre le problème des punaises de lit par les antennes. «Il faut que l’État réunisse urgemment l’ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d’action à la hauteur de ce fléau alors que la France entière s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024», a écrit Emmanuel Grégoire (PS), le premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, dans une lettre adressée à la Première ministre Élisabeth Borne.
Il réclame notamment l’organisation d’«assises de la lutte contre les nuisibles», que l’Agence régionale de santé (ARS) «mette en œuvre un mécanisme de déclaration obligatoire et accompagne les particuliers par une prise en charge financière» ou que «le risque psychologique après une telle infestation soit pris en charge». Les punaises de lit, réapparues depuis les années 1990, ont infesté plus d’un foyer sur dix en France ces dernières années, et ce, nonobstant le niveau de revenus.
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Entre précautions et psychose, des usagers de plusieurs lieux publics de région parisienne ont signalé la présence de ce parasite ces dernières semaines. Des témoignages affluent concernant des trains, des cinémas ou des bibliothèques. Le Parisien a aussi fait état mercredi d’un signalement effectué par un conducteur de la ligne 8 du métro, pour des punaises de lit dans sa cabine. «A ce jour, aucun cas avéré de punaise de lit n’a été constaté dans nos matériels», a réagi la RATP mais par précaution, «le train concerné a été sorti du service commercial pour être expertisé.»
De son côté, l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) s’est retirée de la zone d’attente de l’aéroport de Roissy, «infestée par les punaises de lit», une situation qui selon elle «ne cesse de se dégrader», déclarait-elle jeudi 27 juillet.
Ces petits insectes de la taille d’un pépin de pomme, qui se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers et sont transportés dans les vêtements et les bagages. Leur éradication a coûté 230 millions d’euros par an aux ménages français entre 2017 et 2022, selon un récent rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).