«Insultes, queues de poisson et coups de klaxon» : à Strasbourg non plus, la cohabitation entre vélos et automobiles ne se fait pas sans heurts, décrit Nicole Penot, présidente du Collectif action deux roues (CADR67). Dans la préfecture du Bas-Rhin, les cycles sont en plein essor depuis le Covid : «Une augmentation de plus de 39 % entre 2020 et 2022», assure Sophie Dupressoir, adjointe écolo en charge de la «ville cyclable et marchable». Il faut dire que les rues plates de la capitale alsacienne et ses 600 kilomètres de pistes sont autant de facteurs favorables à la pratique du deux-roues. En témoignent les forêts de cycles garés partout en centre-ville, et le fait que plus d’un Strasbourgeois sur huit vélotaffe.
Pour faciliter la cohabitation, la municipalité a fait installer en janvier 2023 une quinzaine de panneaux dans l’hypercentre et les endroits les plus fréquentés : «Aire piétonne, cyclistes au pas obligatoire», y lit-on. Auparavant, une politique «d’apaisement du centre-ville» a été engagée par la municipalité écologiste, souligne Sophie Dupressoir, avec notamment l’adoption en 2021 d’un plan vélo. Ce programme, qui court jusqu’en 2026, prévoit par exemple 120 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires. Sans compter le «ring» cycliste, anneau urbain de 3,9 kilomètres qui doit permettre aux bicyclettes de contourner le centre-ville.
«Obsession à construire du kilomètre de piste cyclable»
«Il est prévu que les vélos circulent sur les voies de bus, cela risque de créer des esp