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Libération
Sécurité routière

SUV : la mairie de Paris demande au gouvernement d’interdire leur circulation en ville

Face à la dangerosité de ces voitures, le Conseil de Paris a interpellé le gouvernement ce vendredi 22 novembre pour faire interdire la circulation des SUV en ville.
Les accidents impliquant un SUV «sont statistiquement plus souvent mortels pour les usagers vulnérables qu’ils percutent», selon le bilan 2023 de la sécurité routière. (Romain Costaseca/Hans Lucas via AFP)
publié le 22 novembre 2024 à 17h49

Un coup de pression de plus pour chasser des villes les SUV, ces véhicules très imposants et ultrapolluants ? Le Conseil de Paris a «interpellé» ce vendredi 22 novembre le gouvernement pour qu’il interdise la circulation des SUV en milieu urbain, au regard de la «dangerosité» de ces véhicules lourds, après la mort en octobre à Paris d’un cycliste écrasé par un conducteur de ce type de voiture.

La mairie d’union de la gauche demande également au gouvernement d’interdire «toute publicité et opération marketing promouvant les véhicules lourds et encombrants de type SUV», dans un vœu adopté au Conseil de Paris présidé par Anne Hidalgo.

Proposition de loi anti-SUV

Mardi, à l’ouverture des débats, les élus parisiens ont observé une minute de silence en hommage à Paul Varry, un cycliste de 27 ans tué le 15 octobre par un conducteur de SUV sur une piste cyclable. «Cet évènement a mis en lumière l’ampleur des violences routières sur le territoire parisien», a dit le sénateur Ian Brossat, coprésident du groupe communiste au Conseil de Paris, qui vient de déposer une proposition de loi au Sénat pour permettre aux élus locaux d’interdire les véhicules lourds (de 1,8 tonne et plus) en ville.

Dans son vœu, l’exécutif municipal pointe «la gravité des violences routières qui sévit tous les jours dans la capitale», où «53,5 % des déplacements se font à pied, 30 % en transport en commun, 11,2 % en vélo et 4,3 % en voiture». Les accidents impliquant un SUV «sont statistiquement plus souvent mortels pour les usagers vulnérables qu’ils percutent», selon le bilan 2023 de la sécurité routière qui s’appuie sur les données d’une étude, toujours en cours, menée par le Centre d’études et d’expertise sur les risques (Cerema).

Quelques jours après le décès de Paul Varry, le ministère des Transports a mis en place une mission d’une durée de quatre mois intitulée «contre les violences, protéger tous les usagers de la route». Le Conseil de Paris demande pour sa part qu’une «table ronde», avec la préfecture de police, se penche plus spécifiquement sur un plan de lutte contre les «violences motorisées».