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Reportage

«Une bourgade sans école, c’est un pays qui se meurt» : en Creuse, un village mobilisé sauve sa «classe rurale»

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Entre casserolades et démission du conseil municipal en février, les habitants de Lussat ont réussi à empêcher la fermeture de leur classe unique, où quinze élèves font leur rentrée ce lundi 1er septembre.

Evelyne Gomy, le maire Daniel Malleret, Laurence Gatier et Raymond Cartes dans l'école qu'ils défendent à Lussat, le 26 août 2025. (Denis Meyer/Hans Lucas pour Libération)
Publié le 31/08/2025 à 19h21

A Lussat, village de la Creuse située à quelques kilomètres de Guéret, seul le ballet des hirondelles anime les rues quasi désertes en cette fin de mois d’août. Quelques habitants passent la porte du Café des Landes, l’unique bar de la commune, pour y acheter pain et viennoiseries. Juste derrière la mairie, la cour de l’école est vide mais ne le restera pas longtemps. Ce lundi 1er septembre, quinze enfants retrouveront les bancs de leur classe. Une rentrée qui a failli ne pas être. En février, la direction académique départementale annonçait la fermeture de cinq classes en Creuse, dont la classe unique de Lussat, qui accueille des enfants de la maternelle au CM2. Mais c’était sans compter sur la mobilisation d’un certain nombre des 400 habitants de ce village, que Libération avait rencontrés en pleine lutte en février. Elle a payé : le directeur académique a fait marche arrière. Une décision rare.

«Une bourgade sans école, c’est un pays qui se meurt», estime Raymond Cartes, 88 ans. Cet ancien chef cuisinier est le doyen