Menu
Libération
Reportage

Viol à caractère antisémite à Courbevoie : «Toute la France devrait être dans la rue» pour soutenir la victime

Article réservé aux abonnés
Un rassemblement était organisé vendredi dans les Hauts-de-Seine, une semaine après l’affaire de viol à caractère antisémite d’une enfant de 12 ans. Les discours de soutien à la victime ont fini par dériver sur les enjeux électoraux, renvoyant dos à dos le RN et LFI.
A la manifestation contre l'antisémitisme à Courbevoie, ce vendredi 21 juin. (Dylan Martinez/Reuters)
publié le 21 juin 2024 à 19h36

Les gratte-ciel de La Défense se fondent dans un épais brouillard laiteux. En contrebas, devant la mairie de Courbevoie (Hauts-de-Seine), des parapluies recouvrent les quelques centaines de personnes réunies ce vendredi 21 juin en fin de matinée. Ils forment une multitude de petits cercles, aux visages fermés. Des mouchoirs essuient une goutte ici, une larme là.

«Comment de nouveau sourire après ça ?» lance Katherine, 69 ans, abritée sous un parapluie noir. Par «ça», la récente retraitée fait référence à cette pré-ado, «cette gamine même», «violée parce que juive». Et c’est pour «ça», aussi, qu’elle est présente au «rassemblement républicain» organisé par le maire (LR) de Courbevoie, Jacques Kossowski, installé derrière le pupitre, entouré par des dizaines d’écharpes tricolores.

Un rassemblement nécessaire pour «saluer le courage», selon l’édile, de cette victime de 12 ans qui affirme avoir été abordée samedi 15 juin dans l’après-midi à Courbevoie par trois adolescents et entraînée dans un local désaffecté. Selo