«A partir de là, on s’est fait éclater.» Le 5 décembre 2021, les militants de SOS Racisme ont à peine le temps de crier «Non au racisme» au cours du meeting d’Eric Zemmour qu’ils sont immédiatement pris à partie par des spectateurs et roués de coups avant d’être difficilement exfiltrés par le service d’ordre et remis à la police pour certains. La scène avait été filmée par de nombreux médias, montrant des dizaines d’individus prenant part au lynchage. Pourtant, au terme de l’enquête, seuls deux hommes sont renvoyés en correctionnelle pour «violence en réunion avec armes» contre les militants antiracistes, selon l’ordonnance de renvoi signée le 27 octobre et que Libé a pu consulter (la date de l’audience n’a pas encore été fixée). Parmi eux, Marc de Cacqueray-Valmenier, alors chef du groupuscule Zouaves Paris dissous par les autorités dans la foulée. Il est désormais à la tête du Groupe union défense (GUD) lancé en novembre 2022.
Contacté par Libé, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, ne cache pas sa colère. «Cette agression a été filmée par des dizaines de caméras et sous tous les angles et on n’a retrouvé que