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Célébration

Visite du pape François en Corse : «La religiosité populaire crée une relation charnelle au sacré»

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Pape Léon XIVdossier
Le pontife, en visite à Ajaccio ce dimanche 15 décembre, vient clore un événement consacré à la «religiosité populaire en Méditerranée». La doctorante Angelina Antonetti explique le poids de cette forme de croyance sur l’île, reposant sur des pratiques «très concrètes» et «communautaires».
Le «catenacciu» de Sartène, en 2022, une des plus grandes expressions de la religiosité populaire en Corse. (Pochard Pochard-Casabianca/AFP)
publié le 15 décembre 2024 à 6h37

Déplacement historique, le séjour d’une douzaine d’heures du pape François en Corse ce dimanche 15 décembre doit lui permettre de conclure un colloque sur «la religiosité populaire en Méditerranée». Le jésuite argentin accorde une place importante à cette expression vivante, selon lui, de la foi et de la créativité du peuple. Cette dernière notion, comprise comme englobant toutes les catégories de la population, est également centrale dans la pensée de François. Intervenante lors du colloque, Angelina Antonetti, doctorante à l’université de Corte, mène une recherche depuis cinq ans sur la religiosité populaire en Corse et explique ce qu’elle recouvre.

Qu’est-ce que la religiosité populaire ? Pourquoi en parle-t-on à propos de la Corse ?

Ce sont des pratiques très concrètes à travers lesquelles les personnes expriment leur foi et qui se transmettent oralement. La Corse est une société de tradition orale. C’est également le lieu d’importants syncrétismes entre des religions antérieures à la christianisation et le christianisme. Il y a des rites très anciens comme la