Des sacs d’ossements humains délaissés dans un coin. Des dents en or prélevées sur les défunts, la revente de pièces métalliques issues de cercueils, la consommation d’alcool sur leur lieu de travail – l’ossuaire du cimetière Saint-Pierre, le plus important de Marseille. L’affaire est «particulièrement grave», insiste la municipalité, après le passage en conseil de discipline le 8 avril de cinq agents exécutants de la division fossoyage, pour répondre de «comportements inadaptés dans l’exercice de leur fonction touchant à la probité et la dignité du service public rendu à la population». Des accusations lourdes, que les intéressés réfutent.
L’histoire démarre en février, lorsque des familles s’inquiètent du sort des dépouilles de leur défunt, raconte le journal la Provence. Trois corps manquent à l’appel. Théoriquement, ils auraient dû rejoindre l’ossuaire du cimetière Saint-Pierre, où sont réceptionnés les restes des corps exhumés des terres communes ou d’une concession arrivée à terme. Les fossoyeurs affectés au four à débris doivent ensuite trier la «mouscaille», ce mélange d’os et de terre comme l’appellent les agents des cimetières, pour enfin conditionner les restes humains dans des boîtes étiquetées. Le signalement de la disp