Clairement, il se sait minoritaire. D’ailleurs, sur la douzaine de votants interrogés ce dimanche matin dans un gymnase du XVIe arrondissement de Paris transformé en bureau de vote, il est le seul à se dire favorable au triplement des tarifs de stationnement pour les véhicules lourds et polluants (les fameux SUV, pour Sport Utility Vehicle en anglais), mesure sur laquelle 1,3 million d’électeurs sont appelés à se prononcer dans la capitale. En pardessus pied-de-poule, Alexandre, étudiant en informatique de 24 ans, va même jusqu’à lâcher : «Paris devrait favoriser encore davantage le vélo, pour l’écologie. Je ne comprends pas le but d’avoir une grosse voiture à Paris, alors je trouve que c’est une bonne idée d’augmenter les tarifs pour dissuader les gens d’acheter des véhicules pareils.»
Résultat de la votation
Une déclaration aux allures d’anomalie dans ce bureau de vote situé non loin de la très chic avenue Foch, où l’exaspération à l’égard de la politique de la maire socialiste de la capitale régnait très largement, jusqu’à engendrer quelques noms d’oiseaux, contrastant avec l’élégance policée de ceux qui les prononcent. «Même si je suis pour, je vote contre, parce que je la déteste !» lâche ainsi un sexagénaire en route pour l’isoloir, où il se rend pour «lui niquer sa tronche». «L’écologie, oui, mais la ha