Besançon, envoyé spécial
Le match contre le Canada, samedi après-midi, constitue pour les Bleus la première étape de préparation menant à la 3e Coupe du monde qui se déroulera au printemps en Afrique du Sud. Une rencontre que Philippe Sella considère comme «un rendez-vous qui tombe bien».
On est dans l'avant-match. Les entraînements des tricolores, vendredi matin et dans la soirée, se sont déroulés à huis clos et les joueurs se sont doucement repliés sur eux-mêmes. C'est leur premier test-match depuis la glorieuse victoire d'Auckland et seuls Christophe Deylaud et LaurentCabannes,convalescents, ne seront pas de la partie.L'occasion de tester le jeune Toulonnais Yann Delaigue à l'ouverture et de lancer dans le grand bain le troisième ligne aile Montferrandais Arnaud Costes, préféré au Columérin Hallinger pour son tempérament défensif.
Seule indication: Pierre Berbizier a prévu une rencontre tendue, rugueuse où, sans tomber dans le piège du défi physique, il faudra, côté français, contenir la furia canadienne. Les anglophones nord-américains ont bruyamment annoncé un match «engagé» et, n'ayant plus rien à perdre pour le dernier test de leur tournée européenne, ont les moyens de tenir parole. Les Bleus sont donc prévenus.
«Nous ne refuserons pas le combat, a précisé vendredi Pierre Berbizier, mais nous le mènerons là où on l'aura décidé et en essayant d'élargir le débat. Les joueurs sont motivés, sensibilisés, et ils doivent être à la hauteur des espérances qu'ils ont suscitées en