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Libération

Pierre Villepreux s'intercale. La continuité dans le mouvement

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publié le 19 décembre 1994 à 23h31

En rugby, quand la notion de combat est bien présente, il est

toujours difficile de développer le jeu de passe. La tendance est de chercher à dominer quelquefois abusivement l'adversaire dans l'affrontement direct. Les Canadiens qui sortent d'une tournée perdante (aucune victoire en 5 matchs) ont sans surprise cherché à développer un jeu axé prioritairement sur la conquête, les pénétrations dans l'axe autour des avants. Cet option limite la circulation latérale de la balle. On n'allait ainsi jamais trop loin des points de blocage. Il s'ensuivit un semblant de continuité grâce à des regroupements successifs, mais pas suffisamment dynamiques pour désorganiser l'excellente défense française. L'autre option pour les Canadiens consistait à utiliser le jeu au pied des demis. Il n'ont pas obtenu dans ce domaine-là l'effet escompté. En fait, la seule réelle occasion canadienne fut l'oeuvre du demi d'ouverture et capitaine Rees qui transperça la défense de ligne des Français. Mais dans le dos de celle-ci, il ne sut pas trouver le soutien latéral pourtant bien présent.

Globalement, les Canadiens sont trop limités en jeu déployé pour espérer inquiéter les meilleures équipes du moment dans l'alternance jeu groupé-jeu déployé.

Les Français, de leur côté, eurent beaucoup de mal à développer un jeu collectif cohérent. Trop d'imprécisions, trop de passes mal assurées et un soutien incertain ont fait avorter les mouvements entrepris. Le jeu collectif a trop tardé à se mettre en place. Les enc