CHRISTOPHE AUGUIN. Il a appris à boire la mer tout jeune, sur le
Muscadet de ses parents, puis a connu «la révélation» à 15 ans sur un dériveur. Aujourd'hui, il envisage une deuxième victoire dans le BOC.
Le solitaire voit le tour du monde en doublé - Quand, à Cape Town, on évoquait le classement général du Boc Challenge 94 et les chances qu'avait Christophe Auguin de se succéder à lui-même, le principal intéressé, répondait, fataliste: «En dehors d'une révolution en Poitou-Charentes ou d'un dépôt de bilan de la Caisse d'épargne, cela me paraît difficile de rattraper une semaine sur un tour du monde. Mais enfin, on peut toujours espérer... car une course n'est jamais vraiment finie. Des problèmes tout le monde peut en avoir même s'il ne faut pas compter là-dessus. Sceta Calberson va maintenant se battre pour être sur le podium et ce sera déjà une belle chose.» Quand le skipper granvillais a mis pied à terre en Afrique du Sud avec 6 jours 20 heures et 5 minutes de retard sur Isabelle Autissier et son Ecureuil Poitou-Charentes 2, ses oreilles n'ont pas manqué de siffler. On lui a reproché pêle-mêle ses erreurs de navigation, son dilletantisme, ses approximations au niveau de la garde-robe de voiles embarquée dans cette première étape. Christophe Auguin a encaissé, souri et répondu à ses détracteurs qu'il lui tardait d'aller voir les lions pour décompresser un peu après quarante-deux jours en mer en solitaire, son record.
Une première étape de toutes les galères. Il faut dire que