Menu
Libération
Reportage

Bordeaux, une victoire pour rien

Article réservé aux abonnés
publié le 9 janvier 1995 à 0h29

La victoire hier à domicile contre Rumilly (50-9) avait pour les

Girondins un goût amer: la phase finale se jouera sans eux. Les perdants, déjà qualifiés, sont repartis avec le sourire.

Bordeaux, une victoire pour rien Bordeaux, envoyée spéciale On raconte que sainte Germaine, prototype de Cendrillon martyrisée par sa famille, trouva dans l'adversité l'inspiration de quelques fameux miracles. Elle devait être occupée hier après-midi, car, sur le stade qui lui est dédié à Bordeaux, les rugbymen du Sbuc n'ont pu surmonter leur mauvais sort. Pour la deuxième année consécutive, ils sont abandonnés au sort misérable des éliminés aux portes des phases finales du championnat de France. Bien que victorieux sans appel de Rumilly, par 50 à 9, le Stade bordelais ne sera pas parmi les 16 finalistes du printemps. Pour une qualification, il fallait non seulement gagner, mais aussi que le ciel soit un peu méchant avec Colomiers: las, en battant Grenoble 18 à 6, Colomiers a chipé la place du Sbuc au paradis. Et il y montera avec Rumilly, la petite surprise du championnat qui, étant déjà qualifiée, n'avait rien à prouver.

Un match sans enjeu. A Bordeaux, de toute façon, le coeur n'y était pas vraiment. Sous le grésil qui avait décidé de glacer les spectateurs à leur arrivée au stade, on discutait du concours de pêche à la truite du 21, du passage éclair du président Jean-Pierre Derose, le patron du tournoi de de tennis Passing Shot venu soutenir le club à la rentrée et déjà parti, sans oublier