FOOT. Pour son retour au pays, Romario fait une nouvelle fois se
lever le Brésil Rio, de notre correspondant Quand on est brésilien, donc par nature attentif au moindre signe du ciel, il faut vraiment croire en son étoile pour oser embarquer un vendredi 13 pour un voyage, par bien des côtés, sans retour. Si un sort quelconque devait être conjuré, Romario a su une nouvelle fois faire preuve d'audace en quittant Barcelone au jour de tous les dangers. Juché, dès son arrivée samedi matin à l'aéroport international de Rio, sur le toit du «Romariomobile», un camion transformé en tribune roulante, le «meilleur joueur du monde», plébiscité par une kyrielle de hit-parades de fin d'année, a signé son retour au pays en pulvérisant les records d'affluence en individuel: aucun sportif en activité n'a connu pareil triomphe au Brésil.
Tout au long du parcours sur les grands boulevards du centre et du front de mer, l'échappé du Barça, transféré au Flamengo pour deux ans dans des conditions draconiennes, s'est exhibé, paré de pied en cap aux couleurs rouge et noire de son nouveau club carioca, en messie de la «nation flamenguiste» accourue à sa rencontre. Les cris de guerre des supporters du Flamengo dont le très à la mode uh, terêrê ont fusé en gerbes dans le sillage du «Romariomobile».
«Tu es le roi de Rio»
«Je n'avais de ma vie transporté une cargaison aussi précieuse. Je ne vais jamais oublier cette journée», a déclaré successivement à une bonne trentaine de reporters de télévision Franc