ROMARIO DE SOUZA FARIAS. A 29 ans, il met fin à cinq mois
de gamberge existentielle en rentrant au Brésil. Superstar à Rio, il n'a jamais voulu franchir la frontière qui le séparait de la jet-set blanche.
Le «tout petit» métis rescapé des favelas Rio, de notre correspondant
Par une splendide journée d'été austral propice, sur fond d'airs de samba, au culte du héros des stades, Rio resplendissait telle une foire de carte postale à l'heure de fêter le retour de son conquistador du football, aux anges sur son «romariomobile» de camion. Sur le parcours triomphal qu'il a emprunté samedi matin, le fils prodige des quartiers mal famés de la zona norte de Rio a retrouvé, entre des haies de supporters chamarrés et de baigneuses en Bikini «fil dentaire», le saint des saints de sa Terre promise: la plage à surfeurs de Barra da Tijuca, à la sortie sud de la ville, et son kiosque du Viajandaõ, rendez-vous d'une bande de joueurs de foot-volley originaires des faubourgs, et point de chute favori de l'idole rentrée d'un long exil doré.
Fatigué d'être loin du pays. C'est là, autour du Viajandao, sanctuaire des plaisirs de la plage à la mode carioca, que Romario situe en effet, dans ses dernières confessions médiatiques, l'une des racines principales du mal du pays que les charmes de la Catalogne n'ont su lui rendre supportable. «Voilà sept ans que je suis séparé de ceux que j'aime. Je suis fatigué de cette situation. Si je vais en Italie, ce sera uniquement pour y manger des pizzas et des macaro