San Diego, envoyé spécial
DEPUIS 144 ANS qu'existe la coupe de l'América,John Bertrand est le seul non-Américain à l'avoir tenue dans ses bras. A la barre d'Australia II, il a fait triompher l'Australie, en 1983, devant Dennis Conner. Après dix ans d'éloignement, il revient cette année à la tête du syndicat One Australia.
- Qu'est devenu John Bertrand depuis 1983 et comment a-t-il évolué?
Je me suis consacré à mes affaires, dans l'immobilier, et au tourisme. En matière de bateaux, je suis revenu en compétition internationale, il y a trois ans, dans la série des Etchell, des petit quillards. Après dix ans d'absence, la passion pour la course est revenue très vite. Mais j'ai surtout acquis plus d'expérience dans les affaires et le management, et la capacité de voir loin, «de voir le sommet des arbres», comme on dit chez nous.
Pourquoi revenez-vous dans l'America?
Parce qu'elle représente beaucoup plus qu'une course de bateaux. Grâce à l'America, nous avons eu la possibilité de construire en Australie une véritable équipe de Formule 1 sur l'eau, avec l'espoir qu'elle devienne ce que Ferrari représente en Italie: que chaque gamin en rêve, veuille faire partie de l'équipe et développe pour y arriver sa passion pour l'effort, la connaissance et la technologie.
Quand vous êtes-vous décidé et comment avez-vous mis sur pied votre syndicat One Australia?
Je suis venu à San Diego en 1992, et j'ai passé beaucoup de temps dans le syndicat de Bill Koch, avec Jerry Milgram qui fut mon professeur