GUY ACCOCEBERRY. A 28 ans, le demi de mêlée fera demain ses débuts
dans le Tournoi. A l'un des postes les plus en vue. Mais le pharmacien à la gueule d'ange ne se goberge pas de sa gloire naissante.
Tout jeu, tout flammes - Dans les salons du château de Lavoisine, disponible, charmeur, mi-rigolard, mi-surpris, Guy Accoceberry, qui disputera samedi son premier match du Tournoi des Cinq nations, est malgré lui sous les feux de la rampe. A 28 ans et trois victoires en trois sélections (les deux tests contre la Nouvelle-Zélande l'été dernier, le match de décembre contre le Canada à Besançon), le longiligne demi de mêlée de Bègles à gueule d'ange s'est fait un nom, une carrière, une manière d'être. Beaucoup s'y seraient vaguement grisés ou en auraient un peu oublié quelques points de repère. Mais l'enfant de Saint-Vincent-de-Tyrosse, cette tanière-culte d'Ovalie, n'est pas seulement un joueur surdoué, courageux, intuitif qui, après de longues années dans les coulisses, s'est imposé sourire aux lèvres à l'un des postes les plus convoités du XV de France. «Un garçon éblouissant de naturel.» Le jeune pharmacien, fils d'une institutrice, offert au rugby par un père décédé alors qu'il avait neuf ans, est d'abord un individu doué de grâce, d'une générosité simple, joyeuse, qui rejaillit spontanément sur ceux qui le frôlent. Michel Castets, son instituteur tyrossais et vice-président du club local, où Acco s'est épanoui, le croque avec un brin de fierté: «Guy, c'est un garçon éblouissa