Dès le coup d'envoi, il aurait été plutôt «sympa» de témoigner ballon en main que les victoires en Nouvelle-Zélande, l'été dernier, et surtout l'essai victorieux du deuxième test-match, avaient laissé chez les héros d'Auckland une disponibilité mentale puissante, leur donnant la force et l'envie de tenter de développer n'importe où et devant n'importe qui le jeu qui a fait leur gloire momentanée.
Curieusement, ce sont les Gallois qui ont pris le match en main, même s'ils ne semblaient pas a priori capables de bousculer la hiérarchie. On commençait à s'inquiéter pour les Français, incapables de mettre en place le jeu choisi. Carence illustrée par la concession d'un grand nombre de renvois aux 22 mètres, peu propice au changement d'option tactique. Il leur était en effet difficile de sortir d'un jeu fait de séquences brèves et sans lendemain. Il a donc fallu attendre la vingt-cinquième minute pour voir le collectif tricolore, sorti de sa torpeur, se mettre à «enchaîner».
Une pénétration plein champ de Roumat mobilisa dans l'axe la défense galloise. Celle-ci, pas réellement battue, fut cependant contrainte de parer au plus pressé. Un regroupement bien négocié dans le bon tempo, un renversement de jeu côté gauche avec Sadourny, premier attaquant: pas vraiment une situation de surnombre, mais suffisamment d'espace pour l'arrière français, qui créa une brèche laissant croire à une conclusion rapide et personnelle. Repris à quelques mètres de la ligne, il put compter sur le soutien d