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Libération

En deux essais, la France réveille le match et assomme les Gallois

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publié le 23 janvier 1995 à 0h43

France-pays de Galles : 21-9. Pour la France: 2 essais; N'Tamack

(21e), Sadourny (29e) ­ 1 transformation; Lacroix (29e) ­ 3 pénalités; Lacroix (39e, 53e, 63e). Pour le pays de Galles: 3 pénalités; Jenkins (3e, 24e, 56e).

On est dans la bruine et le vent; les cuivres basques font un tabac dans les virages; lady Di se fait remarquer dans la tribune présidentielle et quelques supporters gallois hurlent des chants gaéliques qui se perdent vers le ciel gris. Le Parc des Princes ronronne, grogne, prêt à s'abandonner au spectacle. Le tournoi est de retour et les joueurs en bleu, auréolés de leur campagne estivale en Nouvelle-Zélande, ont éveillé quelques désirs. Et là, sur cette touche aux vingt-deux mètres gallois déviée par Abdel Benazzi, Olivier Roumat sonne la charge. Regroupement éphémère, Guy Accoceberry sert Sadourny, qui ondule vers l'intérieur à la manière d'un Blanco, Laurent Cabannes le relaie, retrouve Accoceberry, qui est plaqué à un mètre de la ligne. Benetton arrache le ballon, et c'est Benazzi qui joue les demis d'ouverture pour servir Sella sur la droite. Décalage parfait pour N'Tamack, qui s'écroule pour l'essai avec son rival Nigel Walker sur le dos. On est à la 21e minute et les Français, en quelques secondes, ont réveillé le match.

Sept minutes plus tard, nouvelle touche dans les vingt-deux mètres gallois. Cabannes s'ébroue, Benetton assure un relais court, Deylaud saute Sella pour servir Lacroix, et Philippe Saint-André, sur un crochet intérieur, marque un essai