Menu
Libération
Reportage

Jour de fête à Twickenham

Article réservé aux abonnés
publié le 4 février 1995 à 1h29

Jour de fête à Twickenham

Ni concert, ni pape, ni ballon rond: la pelouse de ce stade de l'ouest de Londres ne supporte que l'ovale. On n'y joue que trois ou quatre matchs par an, mais toujours au sommet. Un moment d'Angleterre éternelle.

Londres, envoyée spéciale - PARCE QU'ON Y JOUE au rugby depuis 1910, et seulement au rugby alors que d'autres se compromettent avec le pape ou les Rolling Stones, et, peut-être pire, le football, le terrain de Twickenham a de bonnes raisons de penser qu'il est la Mecque du rugby. L'Arms Park de Cardiff ou Le Lansdowne Road de Dublin sont bien sympathiques, mais c'est sur cette pelouse serrée qu'on ne respire que pour l'ovale. La Fédération anglaise en est l'unique propriétaire, jalouse de ses murs. Et 3 ou 4 matchs par an lui suffisent. Celui de cet après-midi promet déjà d'être fameux: les Anglais n'aiment rien tant que d'accueillir les Français ici pour leur rappeler que c'est eux qui ont inventé le jeu. Visite du temple.

Dès neuf heures ce matin, les banlieues voisines vont se rappeler qu'on vit un «rugby week-end». Le stade est excentré à l'ouest de Londres, sur la commune de Twickenham. Mais c'est à Richmond, toute proche au bord de la Tamise, ou Isleworth, qu'on va commencer à se rassembler, pour marcher, avec quelques arrêts pubs, vers le stade. Ceux qui auraient manqué ne serait-ce qu'une année seront surpris: tradition d'accord, mais la Rugby Football Union (RFU) a entrepris une modernisation révolutionnaire.

Adieux les basses tribu