Menu
Libération
Reportage

Cyclisme : premiers tours de roue d'une compagnie de route

Article réservé aux abonnés
publié le 6 février 1995 à 1h26

Avant de se disperser dans les courses du début de saison cycliste,

l'équipe GAN s'est retrouvée en stage au pied des Pyrénées. Un moment privilégié qui permet à l'entraîneur de juger ses hommes, aux mécanos de tester les vélos, aux vieux routiers d'initier les bleus.

Pau, envoyée spéciale Il y a deux moments importants dans une équipe: le stage de début d'année, et la fin du Tour!» Comme il est un peu tôt pour trinquer à l'arrivée sur les Champs-Elysées, c'est dans un doux verre de jurançon que Jean-Claude Colotti trempe sa gouaille pour saluer son bonheur d'aborder une nouvelle saison de vélo. «Au stage!», doit répondre la tablée de l'équipe GAN. Aux jeunots qui ne comprennent pas encore bien, le «pitaine» demande juste de lever le coude en guise d'initiation. Au nouvel entraîneur qui pâlit devant cette hérésie diététique, il voudrait juste faire comprendre que cette semaine d'entraînement passée à Pau, et fêtée lors d'une journée d'escapade au faîte enneigé de Gourette, est un moment unique.

Le seul où les 18 coureurs recrutés de la Vendée à l'Angleterre sont vraiment ensemble, où ils roulent tous sur la même route avant de bifurquer vers leurs propres courses. Les cinq «bleus» comme les anciens, ceux qui démarrent en février ou ceux qui grimperont en Colombie à l'automne pour les championnats du monde. Tout cela sous l'oeil forcément inquiet des directeurs sportifs, des assistants, des mécanos...

«Le vélo c'est tellement dur, qu'il faut un lien entre nous», s'émeut Colotti d