Londres, envoyée spéciale
Face à l'Irlande, il y a quinze jours, l'équipe d'Angleterre avait déjà dominé grâce à une troisième ligne d'avants servant de plate-forme inébranlable à son jeu. Malgré le temps de réflexion écoulé entre les deux rencontres, les Français se sont eux aussi heurté sans solution à ce jeu très carré. Explications de l'intérieur avec le troisième ligne aile parisien, Laurent Cabannes.
De troisième ligne à troisième ligne, quelle est l'image forte que vous retenez de ce choc contre vos vis-à-vis Anglais?
L'essentiel, c'est que les joueurs anglais ne sont pas sortis de leur schéma de jeu. Ils ont toujours joué en avançant. Tactiquement, ils étaient dans une situation différente de la nôtre et ils ont pu piloter le match de façon intéressante.
Ce schéma anglais, c'est quoi?
Une progression des avants en mauls pénétrants. Une fois qu'ils sont lancés, la troisième ligne arrive vite sur le numéro 10 de l'équipe adverse ou au point d'impact. Ils écartent très près de ce point, et ils progressent alors à huit joueurs en rebondissant en percussions. C'est un jeu très simple et académique, ça ne fait pas du tout australien! Mais c'est très efficace, et cela leur donne une très grande concentration en avançant. Nous on a reculé.
Avant d'avancer, quelle est leur force pour s'assurer la possession du ballon?
Le public ne suit pas vraiment les phases de conquête du ballon, parce que souvent, ce n'est pas lumineux. Mais en mêlée, ils se sont assuré des conquêtes claires, et