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BASEBALL. Aux Etats-Unis, Clinton donne à la grève un tour politique

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publié le 10 février 1995 à 1h17

BASEBALL. Aux Etats-Unis, Clinton donne à la grève un tour politique

Washington, de notre correspondant L'interminable grève générale du baseball professionnel américain est devenue officiellement mardi soir ce qu'elle était, de fait, depuis l'annulation de la saison 1994-95: une affaire d'Etat. Dans tous les sens du terme puisque Bill Clinton lui-même a décidé de prendre l'initiative, au risque de déclencher une tempête politico-sportive, et peut-être même son premier conflit avec le Congrès dominé par les républicains.

Le président des Etats-Unis, après avoir essayé, en vain, de jouer pendant cinq heures, les médiateurs entre les joueurs et les propriétaires de club ­dont l'affrontement inconciliable domine les pages et les conversations sportives depuis l'été 1994­ a finalement décidé de proposer une loi, ni plus ni moins, pour mettre fin à l'impasse. Constatant que joueurs et propriétaires «sont incapables de s'entendre sans un arbitre», Clinton a donc décidé de proposer au Congrès une loi imposant la nomination d'un médiateur, et selon laquelle la solution proposée par celui-ci serait obligatoire pour les parties. La saison ordinaire de baseball devait s'ouvrir en avril, et après la suspension de la saison 1994-95, c'est le championnat 1995-96 dont l'existence est désormais en cause. Le président des Etats-Unis n'a évidemment pas le pouvoir d'imposer ses solutions dans ce qui n'est après tout qu'un conflit du travail, simplement plus spectaculaire, plus symbolique et acc