GAVIN HASTINGS. Troisième meilleur buteur de tous les temps, le
leader du XV d'Ecosse a sonné le réveil de son équipe, après deux ans de défaites.
Capitaine de pied en cap - DE LA DOUCEUR PRINTANIÈRE d'Hendaye, l'hommage monte de Serge Blanco: «Aujourd'hui, Gavin Hastings, c'est Capitaine courageux.» Pour avoir partagé le poids d'être à la fois arrière, buteur et meneur d'équipe, le Français salue cet Ecossais à la tignasse brune opiniâtre, qui, samedi encore, n'aura d'yeux bleus que pour la victoire. Hastings, qui avoue sa fierté d'«être devenu, depuis 1993, capitaine de l'équipe d'Ecosse», oublie presque volontairement ces larmes qui étouffaient sa voix l'an dernier, après avoir perdu de un point contre l'Angleterre. Gavin Hastings n'aime regarder que devant, fortifiant une tranquille volonté à oublier vite les échecs. «Tout seul, il a commencé à remettre son équipe sur les rails», l'honore Serge Blanco.
Le Grand chelem écossais de 1990 est loin. Hastings se retrouve à 33 ans à la tête d'une mini-nation de rugby en plein renouvellement. Pour ses amis, ses responsabilités n'ont pas entamé son assurance et son contact facile, mais elles l'ont rendu plus sombre. Pas facile de passer d'une humiliation contre les All-Blacks, à l'hiver 1993 («ça m'a brûlé comme l'enfer»), à aucune victoire pendant près de deux ans. Jusqu'à cet automne: avec ces rumeurs lll d'un départ en raison de problèmes de dos, mais aussi avec ce sursaut dans la rencontre contre le Canada. Hastings a marqué 17