VOILE. Pajot se destitue, débarque Pacé, laisse Peponnet mener
«France 3» et perd encore San Diego, envoyé spécial La bonbonne de gaz est ouverte, c'est à qui craquera la première allumette.» La phrase était de Thierry Peponnet. «Ce soir on vous met le feu.» La chanson était entonnée à tue- tête par les femmes de l'équipage de France 3, qui agitaient banderoles et pompons tricolores quand le bateau a quitté le dock, vendredi, pour aller se faire battre par Team New Zealand. Résultat: ça a pété le soir même!... Collé dos au mur par une interminable succession de défaites, le camp français était sous pression depuis son crucial faux pas contre Sydney 95, survenu en ouverture de ce troisième tour éliminatoire de la Coupe Louis-Vuitton. Acculé, Marc Pajot a lui-même décidé de faire exploser la baraque. Et, pour la première fois depuis dix ans qu'il s'est mis en tête de remporter la Coupe de l'America, il a proposé d'abandonner sa place de barreur-skipper. Des discussions ont eu lieu, des vérités ont volé. Lui voulait débarquer purement et simplement, en compagnie de Bertrand Pacé, changer le duo barreur-tacticien. Des voix se seraient élevées pour qu'il reste à bord. On ne coupe pas le cordon ombilical aussi facilement. A lui de prendre la décision. Ce n'est que samedi matin, jour de la régate contre le nouvel et très impressionnant One Australia, juste avant de quitter la base, que Marc Pajot a annoncé à son équipage médusé sa décision de directeur sportif-sélectionneur en che