Menu
Libération
Interview

Pierre Berbizier: ""Les joueurs sont usés""

Article réservé aux abonnés
publié le 20 février 1995 à 0h59

Berbizier: «Les joueurs sont usés»

Epinglés par les Ecossais comme de trop jolis papillons, les rugbymen français avaient du mal à justifier leur défaite samedi soir. Propos désemparés.

Tentatives d'explication à chaud.

Pierre Berbizier (entraîneur): On n'a pas la fraîcheur pour jouer le jeu dont j'ai envie. Les joueurs sont usés, encore plus mentalement que physiquement.

Philippe Saint-André (capitaine): Le problème n'est pas nouveau, je le vis depuis la Coupe du monde de 1991. Après de très bonnes tournées quand on est vraiment ensemble pendant six semaines, on rate le Tournoi des cinq nations. Parce qu'entre les matchs, il y a le travail, la famille, le club qui vous met la pression dès le mardi pour les matchs du championnat et où on prend des coups comme Benetton, presque trois fois KO avec Grenoble dimanche dernier.

Philippe Sella: Après la défaite de Twickenham, j'ai fait une lombalgie. D'autres joueurs ont mal au dos parce qu'on joue trop le bassin en déséquilibre sur des terrains gras. On récupère mal. C'est toujours le problème du mois de février.

Laurent Seigne: La fatigue, c'est le fait significatif du match.

Les occasions manquées.

Pierre Berbizier: Entre Twickenham et ici, une même constante: on perd ou on redonne trop de ballons à l'adversaire. Pourtant, samedi, l'utilisation des ballons a été bonne au départ: des enchaînements parfaits déséquilibrent la défense écossaise, mais quand on se retrouve à cinq contre deux pour l'essai, on ne marque pas. Ça confirme qu'on