Pour conquérir l'America,
le Japon a ses «corsaires»
San Diego, envoyé spécial Avant de disputer la nuit dernière contre «France 3» l'ultime régate du 3e tour de la Coupe Louis-Vuitton (éliminatoires des Challengers de la Coupe de l'America), les Japonais de «Nippon» disposaient de 7 points d'avance sur «le Défi français». Il est rigolo, ce défi japonais: il n'a pas de chef. Alors on le cherche. Serait-ce Tatumitsu Yamasaki, patron d'une entreprise alimentaire japonaise, qui lève les bras en l'air lorsque son bateau passe en vainqueur la ligne d'arrivée face à One Australia?... Représentant des neuf sponsors spéciaux, cinq sponsors officiels, dix-huit fournisseurs officiels et douze cofournisseurs qui ont décidé de remettre la main au pot après l'expérience réussie de 1992, Yamasaki est en tout cas le patron officiel du syndicat. Un barreur kiwi, un coach australien Serait-ce Makoto Namba, le valeureux capitaine à l'humour si incisif qu'il arrive à passer par-dessus la barrière des langages? Skipper en titre mais occupant les fonctions de navigateur à bord, se mettant systématiquement sur le dos toutes les erreurs de l'équipage, ce barreur de 470 devenu skipper de référence dans un pays qui s'est ouvert à la voile de compétition il y a moins de dix ans ne semble pas tenir toutes les rênes en main. Doté d'un ascendant certain sur les troupes japonaises du bord, il est surtout le porte-parole tout désigné dans son pays. De là à être le patron qui définit les grands choix stra