San Diego, envoyé spécial
Les Français ont été battus dans la nuit de jeudi à vendredi par Team New Zealand, faute de bien maîtriser leur voile à trous qui a enthousiasmé les observateurs. On se sait pas encore si elle sera utilisée pour la prochaine régate, samedi (21h en France) contre Nippon.
«J'étais mort de trouille.» Mick Kermarec. Embarqué en tant que 17e homme, le responsable de la conception des voiles du Défi français, était aux premières loges pour suivre le travail de la voile «exotique» utilisée pour la première fois en course à bord de France 3. De loin la grand-voile donne l'impression de s'être arrachée du mât. La silhouette de France 3 à changé du tout au tout. ll est devenu trapu, très voilé et gîte comme jamais auparavant. Le mât est désormais très incliné vers l'arrière. De près, le système se révèle beaucoup plus sophistiqué. La bôme est plus grande de 2,50m et rappelle un peu celles des anciens Classe J (gigantesques bateaux de la coupe America des années 1920-1930). La grand-voile est en Kevlar très léger (l'ensemble voile-bôme pèse 30kg de plus qu'une voile classique) car elle demande plus d'efforts au tissu lui-même. La face avant de la voile est renforcée, des lattes viennent la rigidifier transversalement, la partie évidée est reliée au mât par un entrelaçage. Le mât, voilà ce qui faisait peur à Kermarec: «Habituellement, la voile participe à sa tenue longitudinale, là il n'y a plus rien sauf des petits bouts qui empêchent le bord d'attaque de la v