Dublin, envoyé spécial
Le XV de France rencontre samedi l'Irlande à Lansdowne Road pour son dernier match du Tournoi des cinq nations. Les sélectionneurs ont convoqué des joueurs expérimentés, dans l'espoir de renouer avec la victoire.
On avait rêvé d'une saison en fanfare (genre Grand Chelem de 1987) qui devait au printemps conduire des Bleus conquérants pour le défi mondial d'Afrique du Sud. Scénario en miettes. Sonnés par des Anglais impériaux à Twickenham, les joueurs entraînés par Pierre Berbizier se sont enfoncés encore un peu face aux Ecossais, sans pouvoir trouver de vraie réponse à leur inconstance chronique.
Grognards français contre soudards irlandais Pour apaiser un peu leurs doutes, ou leur peur, les sélectionneurs, sans doute mus par un atavisme propre à notre rugby, se sont repliés sur une équipe de grognards. Avec le rappel de Marc Cécillon (ire ci-dessous), de Franck Mesnel ou de Louis Armary qui, tous deux, n'ont pas joué un match entier depuis plusieurs semaines, on annonce clairement la couleur: il s'agit de retrouver une efficacité minimale et, surtout, de renouer avec la victoire. C'est à ce prix que le XV de France, régulièrement piégé par ce tournoi qui était pourtant il y a peu son seul horizon, pourra retrouver un semblant de confiance en lui, d'ambition.
C'est d'un réalisme parfait, même si, à court terme, ça n'apporte guère de réponse sur le fond. Avec six changements, souvent à des postes clés (tels Deylaud ou Roumat), c'est au moins la stabilité du