Huit jours de course et 1.356 kilomètres décideront du premier
grand titre de la saison cycliste 1995: Paris-Nice démarre dimanche de Fontenay-sous-Bois. C'est la première grande course à étapes de l'année, toujours un peu comme le baptême d'un peloton de coureurs qui se côtoyeront jusqu'au Tour de Lombardie, bien loin en octobre. Ce sont les premiers indices de bonheur ou de souffrance sur le vélo, de cette forme que l'on n'est jamais sûr d'avoir enfin apprivoisée lorsqu'on prend le départ chaque matin.
«Si on gagne là, la saison est faite»
Le palmarès de ces dernières années laisse peu de doutes sur l'importance du baromètre Paris-Nice. L'Espagnol Miguel Indurain vainqueur en 1990, le Suisse Tony Rominger premier par deux fois, en 1991 et l'an dernier, ont montré l'intérêt porté par les plus grands pour affirmer leurs prétentions sur la saison. A 24 ans, le Suisse Alex Zülle y a posé en 1993 sa prétention au titre de dauphin d'Indurain, même si la suite a déçu. Mais pour les autres aussi, la course aiguise l'ambition: Jean-François Bernard, vainqueur en 1992 à 31 ans, y a consacré une belle carrière. Et comme le confie le jeune retraité du peloton, Marc Madiot, une fois troisième au général, une victoire d'étape et un souvenir de leader, «c'est une course importante pour tout le monde. Parce qu'on peut se dire que si on gagne là, la saison est déjà faite. Les sponsors sont contents».
C'est Alex Zülle que l'on retrouvera cette année en leader des prétendants au titre. Toujours