Pajot régate en coulisses pour obtenir une victoire inespérée
San Diego, envoyé spécial France 3 a fait des ronds dans l'eau, lundi à San Diego. Marc Pajot n'avait en effet pas d'adversaire pour l'empêcher d'emporter son premier succès dans le 4e round Robin, éliminatoires de Challengers de la Coupe de l'America. Le jury international, saisi du problème par les Français, avait refusé le matin même d'accorder un jour de délai aux Australiens de John Bertrand, dont le voilier avait fait naufrage la veille.
Harold Cudmore avait prévenu la veille: «Le règlement prévoit que l'on peut changer de bateau en cours de Round Robin, en cas d'avarie grave. Si les Australiens le demandent, nous les supporterons dans ce sens. Mais rien n'indique qu'ils peuvent demander un délai. Nous prenons tous des risques en construisant des bateaux extrêmes et cela fait partie du jeu de casser du matériel. Mais il faut aussi les assumer.» C'était dit d'un jet, sans fioriture et avec détermination. Cet Irlandais pur jus qui traîne sa silhouette dans toutes les régates du monde depuis deux décennies et dans la Coupe de l'America en particulier, oeuvre depuis l'été dernier en tant que conseiller ès stratégie générale au sein du Défi Français. Engagé tant pour sa connaissance de l'événement que pour ses talents de lobbyiste et surtout pour le fait qu'il est plus anglo-saxon que nature, «Dirty Harry» comme il est parfois surnommé, a donné toute sa mesure ces derniers jours. Il n'était pas le seul. A ses côtés