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Analyse

le Défi français : renvoyé au terminus des prétentieux

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publié le 10 mars 1995 à 2h16

De rodomontades en défaites, de plantages technologiques en mauvais

coups du sort, de retards dans la préparation en erreur de communication, le Défi francais, quitte la Coupe de l'America complètement lessivé. Tout n'était pourtant pas à jeter.

Renvoyé au terminus des prétentieux San Diego, envoyé spécial - FIN DU RÊVE. Le Yacht club de Sète qui avait été le premier à lancer un challenge pour la 24e édition de la Coupe de l'America fait partie de la première charrette des éliminés. Le résultat brut ­8 victoires, 15 défaites, un abandon, 25 points accumulés, 5e place au classement général à l'issue des quatre rounds robin de la Coupe Louis Vuitton, éliminatoires des Challengers ­parle de lui-même. France America, le syndicat à l'origine du Défi français et qui en avait la gestion exclusive a failli a sa mission et raté l'objectif qu'il s'était fixé. De très loin. Marc Pajot (directeur sportif et skipper), Philippe Briand (directeur technique et architecte), François Giraudet (président du directoire et manager) n'ont pas réussi à atteindre l'objectif minimal auquel les obligeaient leurs prestations passées: l'accession en demi-finale. Ce Défi est devenu un échec pour une raison essentielle: les deux bateaux censés donner à l'équipage les moyens de ses ambitions n'étaient pas suffisamment rapides. La filière technique qui a été mise en valeur très gourmande en argent et en énergie, a accouché d'un bateau à côté de la plaque. Deuxième aspect: cet échec prend aujourd'hui l'appa